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Anne-Sophie Delcour pour "L'homme sous pilule" et Peter de Caluwé pour "Requiem de Mozart" / Le programme du Mug de ce mercredi 04 mai
Présentation : Elodie de Sélys et Xavier Vanbuggenhout
09h10 - Le Mug d'ouverture : Anne-Sophie Delcour pour sa BD « L'homme sous pilule » paru chez Marabulles
Par amour pour Lou, Max décide de se charger de la contraception dans son couple et se trouve malgré lui au coeur d'un parcours initiatique insolite. Entre une rencontre avec la star internationale, Daniel Craque, ambassadeur de la campagne Happy with my Vasectomy, une entrée gratuite pour Castraland, parc d'attractions consacré au mythe de la virilité et l'atelier de couture d'un superhéros au slip contraceptif, Max fait la rencontre d'hommes d'un nouveau genre. Ils dialoguent sur la sexualité, les complexes et le désir d'enfant. Max et Lou sont obligés de se redéfinir. Cette exploration va-t-elle renforcer leur amour ou mettre à mal désir et sentiments ?
09h30 - Chronique 1 : Stanislas Ide pour sa séquence « Corner Serie du Mug »
09h40 - Le Mug découverte : Focus sur l'opéra "Requiem de Mozart" à découvrir à La Monnaie jusqu'au 14 mai avec Peter de Caluwé qui dédie les représentations à la situation en Ukraine.
Ces considérations de Mozart sur la vie et la mort sont à l'origine de l'interprétation que Raphaël Pichon et Romeo Castellucci donnent du Requiem emblématique et inachevé du compositeur. Expression de l'angoisse existentielle de l'homme face à la finitude, cette messe des morts nous confronte au caractère éphémère de la nature et de la culture, de l'homme en tant qu'espèce et en tant qu'individu. « Nous devons comprendre et célébrer la fin comme l'envers d'une fête où la danse se poursuit. Cette Missa pro defunctis change alors de polarité et de signification. » La vision théâtrale de Castellucci, portée par la dramaturgie musicale de Pichon - qui agrémente l'œuvre d'autres pièces religieuses de Mozart -, transformera ce Requiem en ultime glorification de la vie.
09h50 - Chronique 2 : Gorian Delpâture pour sa séquence « Le mot qui fait pop »
La panique woke - Anatomie d'une offensive réactionnaire / LES TRIBUS
Les familles à vélo : quid des infrastructures cyclables en Wallonie et à Bruxelles ? On en parle avec Marie-Laure Mathot, journaliste du Ligueur.
LE DOSSIER
La panique woke - Anatomie d'une offensive réactionnaire
Encore inconnu il y a peu, le terme «?woke?» a récemment envahi les réseaux sociaux et les journaux. Né des luttes antiracistes des Afro-Américains dans les années 1950, il revêt alors un sens positif?: celui d'être «?éveillé?», conscient politiquement. Mais il est aujourd'hui utilisé péjorativement pour attaquer toute forme d'engagement contre les discriminations. Pour ses détracteurs, la prétendue «?idéologie woke?» serait un nouvel avatar du «?politiquement correct?» ou de la «?cancel culture?» et infiltrerait les centres de pouvoir, des médias aux grandes entreprises, encourageant une déconstruction du monde par la bouche d'une génération radicalisée. Ainsi va la «?panique woke?». Et si cette panique cachait simplement une forme, classique mais violente, de réaction?? C'est cette offensive réactionnaire et sa mécanique idéologique qui sont ici décortiquées par Alex Mahoudeau, mieux connu sur les réseaux sociaux à travers le pseudonyme de «?Pandov Strochnis?».
TENDANCEURS
Julien Gilles nous parle de la Méthode Kominsky (Netflix, 3 saisons 6-8 épisodes), où on suit un Michael Douglas en mode "vieux beau", acteur "râté", qui fait le bilan et refuse de se voir cantonner à l'état de senior et entend jouir encore de la vie... Une pépite à l'humour grinçant.
Pierre Assouline / Il publie son nouveau roman "Le Paquebot". À travers l'histoire épique et dramatique de cette croisière dans les années 30 sur le paquebot Georges Philippar pendant laquelle le grand reporter Albert Londres trouva la mort, c'est le naufrage de l'Europe que Pierre Assouline retrace en un tableau saisissant...
« Bagarre dans la Discothèque » à 11h30, avec Corentin Candi et Adeline Dieudonné.
Et dès midi :
"C'est un beau roman" de Sébastien Ministru : « Itsi Bitsi, petit bikini » de Dalida.
Pierre Assouline (de l'Académie Goncourt) pour son nouveau roman "Le Paquebot" (Gallimard).
Février 1932. Jacques-Marie Bauer, libraire spécialisé en ouvrages de bibliophilie, s'embarque à Marseille sur le Georges Philippar, un paquebot flambant neuf en route vers le Japon. Nouant des liens avec les autres passagers �� le commandant Pressagny et sa petite-fille, l'assureur Hercule Martin, le pianiste russe Sokolowski, ou encore la séduisante Anaïs Modet-Delacourt ¿, il demeure mystérieux sur le motif de son voyage. Lorsque entrent en scène des Allemands, des camps ennemis se forment au sein de cette petite société cosmopolite : l'ascension d'Hitler divise l'assemblée. Aux sombres rumeurs du monde fait écho, sur le bateau, une suite d'avaries techniques inquiétantes...
À travers l'histoire épique et dramatique de cette croisière pendant laquelle le grand reporter Albert Londres trouva la mort, c'est le naufrage de l'Europe que Pierre Assouline retrace en un tableau saisissant.
Romans cultes et livres de traverse avec Marcel Leroy : « King Kong Théorie » de Virginie Despentes (Grasset).
« J'écris de chez les moches, pour les moches, les frigides, les mal baisées, les imbaisables, toutes les exclues du grand marché à la bonne meuf, aussi bien que pour les hommes qui n'ont pas envie d'être protecteurs, ceux qui voudraient l'être mais ne savent pas s'y prendre, ceux qui ne sont pas ambitieux, ni compétitifs, ni bien membrés. Parce que l'idéal de la femme blanche séduisante qu'on nous brandit tout le temps sous le nez, je crois bien qu'il n'existe pas. » V.D.
Les sorties ciné avec Hugues Dayez :
- Downton Abbey II : Une nouvelle ère
- Arthur Rambo
- Ma mère est un gorille (et alors?)
13h20 : Abd El-Kader : entre tradition et modernité, un émir pour la paix
Nous sommes en 1837.
Cette année-là, la « Revue des Deux Mondes publie » un récit intitulé « Voyage au camp d'Abd el-Kader ».
Son auteur, Adrien Bertbrugger, est l'une des plus hautes autorités intellectuelles de la colonie française en Algérie, il sera d'ailleurs, vingt ans plus tard, le fondateur de la Société historique algérienne et de la Revue Africaine.
Il écrit :
« Nous eûmes le temps de l'examiner et nous devons déclarer qu'il ne ressemble en aucune manière à la ridicule lithographie qui circule en France avec la prétention d'être son portrait.
L'artiste, qui a travaillé d'imagination, s'est cru obligé de donner à l'émir l'aspect rude et sanguinaire d'une espèce de Barbe-Bleue.
Abd el-Kader, au contraire, est remarquable par un air de douceur mélancolique qu'il conserve même lorsque la nécessité de représenter au milieu des siens le force à prendre un visage sévère.
Toutefois, le sentiment qui domine essentiellement dans sa physionomie est un sentiment d'une nature toute religieuse.
Sa figure a quelque chose d'ascétique qui rappelle les belles têtes de moines dont le type nous a été légué par le Moyen Âge ; de ces moines guerriers que l'on rencontrait plus souvent au milieu des chocs tumultueux des champs de batailles que dans la tranquille obscurité des cloîtres.
Le costume arabe, qui ressemble beaucoup aux vêtements des moines , rend l'analogie que nous signalons encore plus frappante.
On peut compter sur l'exactitude du portrait que nous donnons. »
Qui était Abd el-Kader, émir de la résistance à la colonisation française, fondateur du premier Etat algérien, défenseur des droits des prisonniers en temps de guerre mais aussi des chrétiens opprimés ?
Un homme de paix entre tradition et modernité.
Partons sur ses traces...
Invitées : Camille Faucourt, responsable du pôle Mobilités et Métissages au Mucem (Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée), à Marseille et Florence Hudowicz, responsable du département des Arts graphiques et décoratifs au musée Fabre, à Montpellier.
Elles ont dirigé l'ouvrage collectif « Abd el-Kader » publié à l'occasion de l'exposition, dont vous êtes les commissaires, que l'on peut voir au Mucem jusqu'au 22 août 2022.
14 heures : Le Ravel du Boléro : La guerre
Maurice Ravel veut s'engager mais il est écarté, à cause de sa faible constitution. Il multiplie les démarches pour participer à l'effort de guerre. Ravel se comporte en héros. Il finit par être engagé et il a des fous rires avec ses amis : on l'a finalement pris dans les poids lourds ! Maurice apporte du matériel de guerre vers le front. Il fait aussi le brancardier de nuit. Pendant ces allées et venues, il prend des risques.
« Depuis avant-hier... Ce tocsin... Ces femmes qui pleuraient. Et surtout, l'enthousiasme horrible de tous ces jeunes gens... Et tous les amis qui ont dû partir, et dont je n'ai pas de nouvelles... Je n'en peux plus. Ce cauchemar de toutes les minutes est trop atroce. Je crois que je vais devenir fou... »
Une série en 5 épisodes réalisée par Axelle Thiry et Thierry Lequeux
En direct du Botanique à Bruxelles / Diane Marois reçoit, ce mercredi 4 mai, Crystal Murry, l'une des nouvelles voix actuelles les plus créatives du R&B français.
Qui a dit que l'école était finie? En théorie, c'est Sheila. En pratique, il y a rattrapage sur La Première! Dès 16h, Walid fait la classe et devient votre nouveau maître des colles. Plus qu'un jeu, un état d'esprit complètement yéyé qui voit une bande d'élèves plutôt potaches retourner sur les bancs de l'école pour vous offrir votre récréation de fin d'après-midi. Divertissez-vous avec le jeu antisèche qui vous fera aimer l'école!
Chaque soir, chroniqueurs et invités se retrouvent autour de Julie Morelle et Arnaud Ruyssen. Un magazine info pour décoder, débusquer et débattre avec l'objectif de mieux comprendre l'actualité, élargir les horizons, bref... provoquer des déclics.
Au menu, tout ce qui attise l'insatiable curiosité du duo : les nouvelles tendances de l'industrie du divertissement, l'évolution du cinéma, le monde de l'image, de la BD aux expos en passant par les phénomènes digitaux et les festivals. Avec la participation d'invités-surprises. Le tout emballé avec l'inimitable ton 5 Heures, évidemment !
Carte Blanche Jofroi / Vous avez connu Jofroi ici, en Belgique, mais Jofroi est aussi là-bas, à Cabiac en France. Auteur compositeur et interprète majeur de la francophonie, il revient régulièrement dans le Royaume pour des concerts toujours très attendus et vient de publier l'album `Et ton rire un oiseau'. Il nous semblait intéressant d'avoir son avis sur les musiques qu'il a côtoyées à Champs La Rivière, au Festival Le Temps des Cerises à Floreffe et ailleurs. Dans notre espace de liberté du mercredi, c'est la Carte Blanche de Jofroi que nous accueillons !
Alexandra Vassen continue sa mission de défricheuse de talents et de tendances musicales en français dans le titre. Pour les petits et les grands curieux de découvertes, créations, nouveaux sons et expérimentations, elle cherche (et trouve) ce qui se fait de mieux sur la scène francophone.
Adeline Fleury : Les frénétiques / Adeline Fleury nous emmène sur l'île d'Ischia, dans la baie de Naples, pour un voyage rempli de vertiges. Vertiges du soleil, de la mer et du volcan qui sera aussi intérieur puisque `Les frénétiques' raconte une passion entre deux femmes.
Ada, la plus âgée, autrice française, succombe aux charmes d'Eva, étudiante italienne d'une beauté à la Botticcelli. Le mâle Guido mais aussi le mal rôdent sur le voilier à la voile noire, prédateur violent dont le piège va s'inverser pour se refermer sur lui.
Les frénétiques peint une métamorphose qui en passe par une libération des désirs et se clôt sur la solitude et le silence.
Réalisation Pascale Tison
Un talk-show culturel dans une ambiance décontractée.
